Qualité du milieu : résultats 2006

Publié le par op de thau

 

Le CEPRALMAR, la Région Languedoc-Roussillon et l’IFREMER ont présenté le jeudi 5 juillet à Marseillan, les résultats du RSL[1] 2006 pour le bassin de Thau. La présentation générale reprend la définition de l’eutrophisation, et le détail de la malaïgue. Les résultats du RSL sont donc dominés par la malaïgue.

 

 

 Dans le cadre du RSL, 2 suivis particuliers ont été faits :

 

 

-        suivi de la crique de l’angle : l’état du milieu par rapport aux végétaux est médiocre dans la crique de l’angle, alors que globalement, l’état de l’étang pour les végétaux est moyen. Pour la crique de l’angle, le suivi 2006 confirme la dégradation du milieu dans cette zone.

 

 

-        Suivi des apports du canal du midi : les apports sont faibles en terme d’éléments nutritifs, et contribuent donc de façon faible à l’eutrophisation du milieu (ils représentent moins de 1% des apports totaux). Par contre, les apports sont non négligeables en ce qui concerne les aspects bactériologiques (nécessité d’identifier les sources d’apports)

 

 

 Après la présentation générale, l’assemblée, composée d’élus locaux, de représentants professionnels, d’associations locales posent des questions, auxquelles répond l’IFREMER :

 

 

 -        Y a-t-il une corrélation entre la contamination récurrente du point 10 à Marseillan et les apports en bactério. du canal du midi ?

 

 

è L’IFREMER a fait une série de mesures entre le débouché du canal et le point 10, et la pollution est disjointe entre ces 2 points : on en déduit que la pollution du point 10 n’est pas liée au canal du midi.

 

 

 -        Et l’impact des pénichettes ?

 

 

è Il est possible que les pénichettes aient un impact en terme de pollution bactériologique, mais c’est très difficile à mesurer car c’est ponctuel et localisé.

 

 

 -        La présentation a évoqué que la malaïgue 2006 était partie du fond, pourquoi ?

 

 

è La malaïgue de fond est à lier à l’absence de vent. En effet, l’absence de vent entraîne une stratification des eaux de la lagune : eaux de surface très chaudes, et eaux plus profondes, plus froides (écart de plusieurs degrés) ; la séparation de ces 2 couches d’eau est très nette et forme une véritable barrière, obstacle aux échanges gazeux, ce qui entraîne l’absence d’apport d’oxygène vers les eaux du fond.

 

 

 -        On dit que les courants dans l’étang de Thau sont moins importants qu’avant et que ça favorise les malaïgues, qu’en est-il ?

 

 

è Les courants sont faibles dans une lagune d’une manière générale, on ne peut pas dire que la faiblesse des courants actuelle favorise les malaïgues plus que par le passé (où elles étaient fréquentes).

 

 

 -        Est-ce qu’on peut dire qu’en raison de la malaïgue survenue en 2006, il n’y aura pas de malaïgue en 2007 ?

 

 

è Les lagunes sont des milieux très réactifs, la reminéralisation des matières mortes pendant la malaïgue 2006 aboutit très vite à la production de nouveaux êtres vivants : il peut y avoir des malaïgues 2 années de suite.

 

 

 -        Que représente la perte des coquillages par rapport à la perte de biomasse totale ?

 

 

è Il est difficile de répondre à cette question. On sait que la biomasse des êtres vivants sur les coquillages en élevage représente 10 fois la biomasse en huîtres. On peut dire que les pertes sont au moins égales à 10 fois les pertes en coquillages.

 

 

 -        Quelles sont les recommandations de l’IFREMER pour éviter les malaïgues ?

 

 

è Faire un suivi de la qualité de l’eau pour détecter les zones désoxygénées : cela démarre cette été, avec la mise en place d’un suivi assuré par l'IFREMER, les collectivités, la SDEI et la SRCM ; mieux gérer les zones conchylicoles : zone pare-feu, limitation du nombre de cordes par tables ; limiter et contrôler les apports en azote et en phosphore dans l’étang.

 

 

 

 

 

La SRCM explique que le schéma des structures limite le nombre de cordes par table à 1200, qu’un plan d’arrachage des tables est mis en place (15 doivent être arrachées en septembre dans la zone de Mèze). Il était préconisé d’arracher 250 tables mais la SRCM n’est pas d’accord sur un nombre aussi grand. Les Affaires Maritimes ajoutent que les zones pare-feu ne constituent pas un remède miracle, que l’arrachage se fait dans la concertation comme le montre l’expérience de Mèze.

 

 

La SRCM fait remarquer qu’il est très important d’agir sur la crique de l’Angle qui est très eutrophisée, de même pour la reculée de Riac. Il est important de faire les travaux nécessaires sur les réseaux d’assainissement. La préfecture répond que ces mesures préventives sont comprises dans le contrat qualité.

 

 

Le Syndicat Mixte du Bassin de Thau a lancé en février 2007 un programme de 3 ans (OMEGA) visant à identifier les sources de pollution microbiologique (bactéries et virus) sur la bassin de Thau, à cibler les principaux points noirs et à identifier les travaux à mettre en priorité sur le système d'assainissement pour éliminer ces points noirs.

 

 

La mairie de Poussan explique qu’elle a pris conscience de l’état de la Vène, cours d’eau important pour les apports d’eaux douces dans l’étang. Le travail est en cours avec le SMBT. Il est prévu de faire un plan de gestion pour agir sur les pollutions diffuses et pour arriver progressivement à l’amélioration de la qualité de l’eau.

 

 

Le RSL est poursuivi pour la période 2007-2013 : d’autres présentations auront lieu chaque année.

Pour en savoir plus, cliquez sur le lien Réseau de Suivi Lagunaire dans la rubrique "Liens"

 

 

 

 

 

 

 

 

 



[1] Réseau de Suivi Lagunaire

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